Aujourd'hui, je te parle d'un sujet sérieux et important par rapport aux données, dans un contexte de guerre et d'attaque contre une population.
Pouvoir contrôler ses propres données est un privilège. Les gouvernements ont habituellement mis en place une structure nommée État civil, qui recense les citoyens au moment de la naissance, du décès et lors de différents événements de leur vie tel qu'un mariage, un divorce ou un changement de nom. Depuis quelques années, certains gouvernements acceptent aussi le changement de mention de sexe des personnes trans.
Le concept de souveraineté numérique vient aussi appliquer ce principe établi par les gouvernements aux citoyens et aux entreprises. Une entreprise qui contrôle ses données a le privilège et la responsabilité de ne pas dépendre d'une entité externe. Si, de plus, les données sont protégées avec un cadre légal provenant du gouvernement en place, on voit apparaître ce qu'on pourrait appeler un état de droit numérique.
C'est ce qu'on vit actuellement au Québec avec l'arrivée de la loi 25 et c'est quelque chose qui selon moi, est positif. Parce que ça amène les citoyennes et citoyens à être conscients que les données font aussi partie de leur identité et qu'elles sont rattachées à l'exercice de leurs droits et libertés. Particulièrement, le droit à la vie privée, et le droit à la personnalité juridique (c'est à dire être protégé par les lois).
Certains États n'ont pas ce privilège, et là tu me vois venir ! La Palestine n'a pas de registre d'État civil souverain. Il est géré par Israël. Ce qui fait que c'est eux qui décident de reconnaître qui est né et qui est mort, et pas nécessairement dans cet ordre. Dans un contexte où la majorité des pays qui ne vendent pas des armes à Israël ont reconnu que ce qui se passe à Gaza est un génocide, on peut se demander ce qui advient des données des citoyens qui sont tués sous les bombes.
Plusieurs sources crédibles documentent, depuis des décennies, la disparition de familles complètes des registres d'État civil des palestiniens. Une famille décimée n'a jamais existé, n'est jamais née et ne peux donc pas être morte.
Il y a aussi les gens qui n'existent pas. En 1967, lors du recensement de la population des territoires occupés, les autorités n'ont compté que les gens qui étaient présents dans les maisons. Ce qui fait que plus de 270000 palestiniens n'ont jamais été comptés, selon Human Rights Watch. En 2013 (il y a 11 ans), l'association B'Tselem estimait que 40000 à 50000 résidents de Gaza n'avaient pas d'existence dans les registres civils. En 2020, plus de 30000 enfants n'existaient pas dans les registres, selon le magazine +972. Qu'ils étaient donc des sans papiers, sans droits, même chez eux.
Ceci empêche les gens de pouvoir retrouver leur famille, de se déplacer et de pouvoir passer des points de contrôle de plus en plus nombreux en Cisjordanie. Ça permet aussi au gouvernement Israélien de trafiquer les nombres de décès dans leurs frappes militaires.
Au Canada, nos communautés autochtones ont aussi subi un génocide. L'absence de registres publics sur les naissances et les décès et la mainmise de l'Église catholique sur l'éducation (endoctrinement) des jeunes autochtones dans les pensionnats a mené à là décadence que plusieurs communautés vivent avec un haut taux de criminalité, une application du droit inégal et de nombreux problèmes de santé, notamment avec la drogue et l'alcool. C'est presque impossible de savoir combien de jeunes sont morts dans ces écoles par le passé, combien de suicides il y a dans cette population et quel est le nombre réel de disparitions, en particulier de femmes qui se font enlever, violer et tuer, encore aujourd'hui.
Comme petite ou grande organisation, peu importe notre forme juridique, les données qu'on a sur les gens font partie de leur histoire, leur appartiennent et nous sont prêtées. C'est à nous de s'assurer qu'elles sont utilisées pour respecter leurs droits et libertés (dont celle de faire affaire avec nous librement et avec consentement). Des données mal utilisées et mal protégées peuvent servir à commettre des atrocités. Si tu gères des données personnelles, tu as un devoir de fiduciaire, donc de contrôler qui peut y accéder, et de respecter les consentements que tu as obtenus sur leur utilisation.
C'est à ça que la loi 25 sert. Pas à mettre une bannière gossante pour les cookies sur ton site web. Les cookies, c'est pas vraiment important et ça va probablement disparaître dans les prochaines années.
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