Chouette, la Cyberlettre !
L’arrivée d’outils automatisés de génération de contenus inquiète celles et ceux dont c’est le métier. J’en parlais cette semaine avec un collègue de coworking qui fait de la direction créative. Il m’sa dit que d’ici quelque années, ils allaient devoir changer leur métier, parce qu’il y a des enjeux réels au niveau de la valeur perçue. C’est normal, de savoir qu’on peut être remplacé par un robot aux yeux de ses clients, c’est angoissant.
Quelque part, c’est aussi une bonne chose. Dans plusieurs domaines, des tâches ont été tellement mécanisées et déshumanisées qu’on souhaite qu’elles soient automatisées. D’un autre côté, il y a un angle mort derrière le "hype" de l’intelligence artificielle.
La partie profondément émotive du travail de création: l’intention.
Pourquoi on écrit ? Pourquoi on crée des images ?
Est-ce que c’est pour communiquer nos idées, notre opinion ? Est-ce que c’est juste pour promouvoir nos services ?
Ou est-ce que c’est pour répondre aux exigences de la visibilité à tout prix sur les réseaux sociaux et sur les moteurs de recherche ?
De plus en plus, on voit des propositions pour produire 50 articles de blogue en une minute. On nous étale des outils pour multiplier par 10 la productivité. Sinon, on nous garroche des campagnes de peur comme quoi si tu n’apprivoises pas tel robot, tu vas être dépassé d’ici 5 ans. Bref, on est dans le gros capitalisme sale. Le productivisme, la valeur de l’être humain par la quantité de profit qu’il peut générer au-delà de son taux horaire (la plus-value de Marx).
Je sais pas si tu t’es déjà demandé c’était quoi la viande dans le baloné, mais en ce moment, l’informatique est en train de connaitre l’invention du baloné virtuel. La semaine passée, j’ai pris une pause de certains de mes réseaux sociaux. Parce que je voyais de plus en plus une concentration des contenus autour de deux sujets.
D’un côté, de la détresse humaine, de la vraie. J’ai même vu une lettre de suicide (la personne est en sécurité, heureusement). Ça ne devrait pas se retrouver sur les réseaux sociaux, on est vraiment dans un dernier recours. La population vit une grosse expérience collective de dissociation entre le moi réel et le moi virtuel (et on n’a même pas eu besoin du fameux métavers).
D’un autre côté, il y a tous les héros déchus du web3 et de toutes ces arnaques qu’on appelle les "cryptos" qui se sont reconvertis dans le nouveau truc à la mode, la rédaction avec les robots.
Dans l’espace de quelques semaines, vite de même ! La marmotte a même pas eu le temps de nous dire que l’hiver allait être long.
Mais même pas la rédaction, en fait, mais l’expertise du "prompt", cette phrase du type commande au service à l’auto du McDo pour orienter le champ lexical du robot. Sinon, nous avons de ces marchands de tournevis qui se prétendent des experts en construction de gratte-ciels. Il n’y a pas juste l’épicerie qui subit de l’inflation, les titres ridicules sur LinkedIn aussi, de l’enthousiaste professionnel à l’ingénieure senior en rédaction.
Ça, c’est sans oublier tous ces CEO, CTO, ces nouveaux titres qu’on donne à ses collègues en créant une startup avec son meilleur TP du Cégep.
Je te laisse faire une pause, c’est étourdissant.
Réécoute le message. Ça sonne faux, non ?
Où est l’intention de communication là-dedans ? La base: émetteur, récepteur, canal, message.
Nulle part.
L’écriture pourrait devenir une commodité, du remplissage, un truc vendu au kilo au Costco.
Et je trouve ça bien triste. Écrire, c’est partager. Et pas juste écrire, tout travail de création vient avec la volonté de partager.
Mais de faire réfléchir dans l’intention de faire progresser notre pensée. Les robots en sont incapables.
Je crois que les logiciels sont des outils de partage de connaissances avant tout. De vraies connaissances !
Tu as une expertise, et je suis pas mal certain tu cherches de nouveaux moyens de la partager en dehors des formats PDF qui prennent la poussière sur les ordinateurs des gens ?
Une application web pourrait incarner ce renouveau pour échanger avec ta clientèle cible de façon interactive et les faire revenir encore et encore sur ton site web !
Et je peux t’apprendre à en créer une en 6 semaines.
C’est pour ça que j’ai créé Y’app pas d’problème !
Inscris-toi sur ma liste d’attente pour en savoir plus ! Le lancement officiel va se faire en mai !
Dans tous les cas, j’espère que tu vas continuer à me lire et que tu ne me remplacera pas par un robot, même si tu vas maintenant savoir comment faire !
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J'ai une approche prudente, basée sur des outils qui ont fait leurs preuves.
